LSV-LASER
Dr Jean-Philippe LUCOT
Evaluation des résultats sur la symptomatologie clinique et l’aspect du lichen scléreux vulvaire traité par laser CO2
Description
Le lichen scléreux est la plus fréquente des dermatoses vulvaires. Elle peut arriver à tout âge, mais préférentiellement chez la femme ménopausée. C’est une pathologie chronique d’origine inflammatoire dont la physiopathologie est encore incertaine aujourd’hui. Elle correspondrait à un déséquilibre auto-immun avec une part génétique associée. Son diagnostic est clinique. Une biopsie peut être nécessaire devant une présentation atypique pouvant faire suspecter une pathologie maligne.
Les patientes se plaignent d’un prurit vulvaire intense, de brûlures, de douleurs et de dyspareunies sévères. Cliniquement, les zones atteintes sont principalement la région ano-périnéale, le vestibule, la face interne des petites et des grandes lèvres où on retrouve des plaques blanches et atrophiques, un effacement des reliefs des lèvres, une dépigmentation cutanée.
En l’absence de traitement, la patiente s’expose à un risque de synéchie voire de fermeture vestibulaire et surtout de dégénérescence carcinomateuse. En effet, dans 3 à 5% des cas, il existe une transformation en carcinome épidermoïde : 60% des carcinomes vulvaires invasifs se développent à partir du lichen scléreux vulvaire.
Actuellement, les corticostéroïdes topiques de classe IV, dite « très forte », sont le traitement de référence. Les patientes doivent appliquer la pommade quotidiennement pendant un mois, puis un jour sur deux pendant un mois, puis de manière hebdomadaire au long cours. Le but du traitement est de contrôler les signes fonctionnels, limiter les remaniements anatomiques, et de prévenir la survenue d’un carcinome.
En pratique, lorsque l’observance du traitement est correcte, les résultats sont atteints pour le prurit, et on constate la limitation de l’apparition de nouveaux remaniements et de synéchie ; en revanche, il est peu convaincant sur les remaniements déjà constitués. Cette thérapeutique est contraignante, ce qui limite l’observance chez les patientes, et peut expliquer son échec ponctuel.
La thérapie laser CO2 a montré de bons résultats pour l’atrophie vaginale, autre pathologie touchant l’appareil génital féminin, et a été proposée pour le traitement du lichen scléreux. Cet appareil à gaz en infrarouge a pour principe de détruire les lésions dermatologiques : au contact de l’épiderme, le laser CO2 va évaporer les couches supérieures de la peau et induire la production de nouveau collagène et la régénération cutanée. L’effet microablatif superficiel sur les tissus mous est obtenu par un faisceau pulsé, qui protège les tissus d’éventuels dommages de surchauffe. Le faisceau laser est délivré de manière fractionnée sur les zones atteintes.
Plusieurs études récentes ont montré un intérêt supérieur du traitement laser CO2 pour le lichen vulvaire par rapport aux corticoïdes locaux : il serait moins contraignant pour les patientes, et entrainerait peu d’effets indésirables. Il pourrait donc apporter une solution aux patientes en échec de traitement de première ligne. A notre connaissance, aucune étude française n’a encore étudié l’utilisation des lasers CO2 dans le cadre du lichen scléreux vulvaire ; il s’agirait donc d’une première en France. Cependant, il faut noter que chaque patiente doit acheter son propre embout pour le prix de 50€ environ.
Ce traitement innovant est désormais disponible à l’hôpital Saint Vincent de Paul : il se déroule en 3 séances de laser CO2, toutes les 4 à 6 semaines ; une visite de contrôle est prévue 3 mois après la fin du traitement, puis un suivi est organisé.
Cette étude vise à évaluer les résultats de ce traitement sur nos premières patientes.
Référent Dr Jean-Philippe LUCOT Type d'étude Hors RIPH prospective Statut de l'étude Terminée Début du recrutement 07/2021 Fin du recrutement 10/2022 Méthodologie de l'étude étude ambispective, quantitative, monocentrique
Schéma de l'étude Le traitement du lichen scléreux vulvaire se déroule en 3 séances de laser CO2, toutes les 4 à 6 semaines ; une visite de contrôle est prévue 3 mois après la fin du traitement, puis un suivi est organisé.
Le praticien recueille les données au format papier, d’après le protocole soin, disponible sur Gynéco SV, et imprimable à chaque consultation. Référence interne de l'étude RNIPH-2021-43 Services Dermatologie Gynécologie-Obstétrique Pathologie étudiée Lichen scléreux vulvaire (LSV) Tranche d'âge étudiée Adulte Participant Patients Lien associé https://www.ghicl.fr/politique-protection-donnees-personnelles.html
Les patientes se plaignent d’un prurit vulvaire intense, de brûlures, de douleurs et de dyspareunies sévères. Cliniquement, les zones atteintes sont principalement la région ano-périnéale, le vestibule, la face interne des petites et des grandes lèvres où on retrouve des plaques blanches et atrophiques, un effacement des reliefs des lèvres, une dépigmentation cutanée.
En l’absence de traitement, la patiente s’expose à un risque de synéchie voire de fermeture vestibulaire et surtout de dégénérescence carcinomateuse. En effet, dans 3 à 5% des cas, il existe une transformation en carcinome épidermoïde : 60% des carcinomes vulvaires invasifs se développent à partir du lichen scléreux vulvaire.
Actuellement, les corticostéroïdes topiques de classe IV, dite « très forte », sont le traitement de référence. Les patientes doivent appliquer la pommade quotidiennement pendant un mois, puis un jour sur deux pendant un mois, puis de manière hebdomadaire au long cours. Le but du traitement est de contrôler les signes fonctionnels, limiter les remaniements anatomiques, et de prévenir la survenue d’un carcinome.
En pratique, lorsque l’observance du traitement est correcte, les résultats sont atteints pour le prurit, et on constate la limitation de l’apparition de nouveaux remaniements et de synéchie ; en revanche, il est peu convaincant sur les remaniements déjà constitués. Cette thérapeutique est contraignante, ce qui limite l’observance chez les patientes, et peut expliquer son échec ponctuel.
La thérapie laser CO2 a montré de bons résultats pour l’atrophie vaginale, autre pathologie touchant l’appareil génital féminin, et a été proposée pour le traitement du lichen scléreux. Cet appareil à gaz en infrarouge a pour principe de détruire les lésions dermatologiques : au contact de l’épiderme, le laser CO2 va évaporer les couches supérieures de la peau et induire la production de nouveau collagène et la régénération cutanée. L’effet microablatif superficiel sur les tissus mous est obtenu par un faisceau pulsé, qui protège les tissus d’éventuels dommages de surchauffe. Le faisceau laser est délivré de manière fractionnée sur les zones atteintes.
Plusieurs études récentes ont montré un intérêt supérieur du traitement laser CO2 pour le lichen vulvaire par rapport aux corticoïdes locaux : il serait moins contraignant pour les patientes, et entrainerait peu d’effets indésirables. Il pourrait donc apporter une solution aux patientes en échec de traitement de première ligne. A notre connaissance, aucune étude française n’a encore étudié l’utilisation des lasers CO2 dans le cadre du lichen scléreux vulvaire ; il s’agirait donc d’une première en France. Cependant, il faut noter que chaque patiente doit acheter son propre embout pour le prix de 50€ environ.
Ce traitement innovant est désormais disponible à l’hôpital Saint Vincent de Paul : il se déroule en 3 séances de laser CO2, toutes les 4 à 6 semaines ; une visite de contrôle est prévue 3 mois après la fin du traitement, puis un suivi est organisé.
Cette étude vise à évaluer les résultats de ce traitement sur nos premières patientes.
Référent Dr Jean-Philippe LUCOT Type d'étude Hors RIPH prospective Statut de l'étude Terminée Début du recrutement 07/2021 Fin du recrutement 10/2022 Méthodologie de l'étude étude ambispective, quantitative, monocentrique
Schéma de l'étude Le traitement du lichen scléreux vulvaire se déroule en 3 séances de laser CO2, toutes les 4 à 6 semaines ; une visite de contrôle est prévue 3 mois après la fin du traitement, puis un suivi est organisé.
Le praticien recueille les données au format papier, d’après le protocole soin, disponible sur Gynéco SV, et imprimable à chaque consultation. Référence interne de l'étude RNIPH-2021-43 Services Dermatologie Gynécologie-Obstétrique Pathologie étudiée Lichen scléreux vulvaire (LSV) Tranche d'âge étudiée Adulte Participant Patients Lien associé https://www.ghicl.fr/politique-protection-donnees-personnelles.html