ESSIPED
Dr Alexis DELATTRE
Evaluation des voies aériennes supérieures dans le syndrome d’apnées du sommeil de l’enfant
Description
Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAOS) touche 1 à 4% des enfants dans le monde.
Selon ces dernières recommandations, la prise en charge du SAOS ou d’une suspicion de SAOS de l’enfant nécessite un examen ORL complet, comprenant systématiquement une nasofibroscopie ou endoscopie à l’éveil (EE) : cet examen permet de localiser le site responsable de l’obstruction des voies aériennes supérieures (VAS), ce qui est essentiel dans la prise en charge de cette pathologie. Les résultats de cette endoscopie souple donnent une première orientation morphologique guidant la prise en charge mais il présente un écueil majeur : l’enfant est éveillé. Or, le fonctionnement et donc la conformation des voies aériennes supérieures est modifiée durant le sommeil.
Lorsque l’examen clinique ORL n’a pas permis de diagnostic anatomique suffisant, il est proposé une ESSI (endoscopie sous sommeil induit). Il s’agit de la réalisation de cette même nasofibroscopie chez un patient endormi : le sommeil est alors induit à l’aide de drogues intra-veineuses, à l’occasion d’une prise en charge conjointe entre ORL et anesthésistes, au bloc opératoire. Les conditions étant plus proches du sommeil physiologique, cet examen permet une meilleure précision diagnostique du site obstructif.
Il revient à chaque clinicien ORL d’évaluer l’intérêt de l’ESSI lors de chaque consultation pour ce motif.
Du point de vue de la littérature scientifique à ce sujet, c’est sa pauvreté qui explique l’absence de recommandations claires. En effet, comparer les constations cliniques avec les constations d’ESSI semble être le premier pas pour appréhender l’intérêt précis de cet examen, et a fortiori, émettre des recommandations sur ses indications.
Nous retrouvons en tout 4 études portant sur cette question, avec systématiquement un recrutement rétrospectif. De plus, aucune n’utilise la même classification entre l’examen éveillé et l’examen endormi.
Selon les résultats de notre étude « ESSIPED », il serait ainsi possible de démasquer certaines situations cliniques où la réalisation d’une ESSI n’apporterait pas d’informations supplémentaires pertinentes. Ces situations seraient identifiées comme des non indications à cet examen.
Cela conduirait à une réduction des risques, des délais, et des coûts de prise en charge pour ces patients.
Le fait que la littérature scientifique n’apporte pas de réponse à la question suivante « Quelles informations supplémentaires pertinentes l’ESSI apportera à mon patient par rapport à l’examen clinique que je viens de réaliser ? » pose un problème. En effet, comment justifier le caractère coûteux et invasif d’une ESSI alors que le service médical rendu au patient de cette pratique reste à préciser ?
Concrètement, si l’étude met évidence une bonne concordance entre l’EE et l’ESSI sur l’ensemble des sites anatomiques, alors il serait licite de ne plus proposer d’ESSI lorsqu’un doute clinique existe au niveau de ces localisations. Cela permettrait de réduire coûts, risques, et délais de prise en charge.
Référent Dr Alexis DELATTRE Type d'étude Hors RIPH prospective Statut de l'étude En cours Début du recrutement 03/2024 Fin du recrutement 03/2026 Méthodologie de l'étude étude sur données de soins Financement de l'étude GHICL Référence interne de l'étude RNIPH-2024-03 Service Oto-Rhino-Laryngologie pédiatrique Pathologie étudiée Syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAOS) Tranche d'âge étudiée Enfant Participant Patients Lien associé https://www.ghicl.fr/politique-protection-donnees-personnelles.html Fichiers associés
Selon ces dernières recommandations, la prise en charge du SAOS ou d’une suspicion de SAOS de l’enfant nécessite un examen ORL complet, comprenant systématiquement une nasofibroscopie ou endoscopie à l’éveil (EE) : cet examen permet de localiser le site responsable de l’obstruction des voies aériennes supérieures (VAS), ce qui est essentiel dans la prise en charge de cette pathologie. Les résultats de cette endoscopie souple donnent une première orientation morphologique guidant la prise en charge mais il présente un écueil majeur : l’enfant est éveillé. Or, le fonctionnement et donc la conformation des voies aériennes supérieures est modifiée durant le sommeil.
Lorsque l’examen clinique ORL n’a pas permis de diagnostic anatomique suffisant, il est proposé une ESSI (endoscopie sous sommeil induit). Il s’agit de la réalisation de cette même nasofibroscopie chez un patient endormi : le sommeil est alors induit à l’aide de drogues intra-veineuses, à l’occasion d’une prise en charge conjointe entre ORL et anesthésistes, au bloc opératoire. Les conditions étant plus proches du sommeil physiologique, cet examen permet une meilleure précision diagnostique du site obstructif.
Il revient à chaque clinicien ORL d’évaluer l’intérêt de l’ESSI lors de chaque consultation pour ce motif.
Du point de vue de la littérature scientifique à ce sujet, c’est sa pauvreté qui explique l’absence de recommandations claires. En effet, comparer les constations cliniques avec les constations d’ESSI semble être le premier pas pour appréhender l’intérêt précis de cet examen, et a fortiori, émettre des recommandations sur ses indications.
Nous retrouvons en tout 4 études portant sur cette question, avec systématiquement un recrutement rétrospectif. De plus, aucune n’utilise la même classification entre l’examen éveillé et l’examen endormi.
Selon les résultats de notre étude « ESSIPED », il serait ainsi possible de démasquer certaines situations cliniques où la réalisation d’une ESSI n’apporterait pas d’informations supplémentaires pertinentes. Ces situations seraient identifiées comme des non indications à cet examen.
Cela conduirait à une réduction des risques, des délais, et des coûts de prise en charge pour ces patients.
Le fait que la littérature scientifique n’apporte pas de réponse à la question suivante « Quelles informations supplémentaires pertinentes l’ESSI apportera à mon patient par rapport à l’examen clinique que je viens de réaliser ? » pose un problème. En effet, comment justifier le caractère coûteux et invasif d’une ESSI alors que le service médical rendu au patient de cette pratique reste à préciser ?
Concrètement, si l’étude met évidence une bonne concordance entre l’EE et l’ESSI sur l’ensemble des sites anatomiques, alors il serait licite de ne plus proposer d’ESSI lorsqu’un doute clinique existe au niveau de ces localisations. Cela permettrait de réduire coûts, risques, et délais de prise en charge.
Référent Dr Alexis DELATTRE Type d'étude Hors RIPH prospective Statut de l'étude En cours Début du recrutement 03/2024 Fin du recrutement 03/2026 Méthodologie de l'étude étude sur données de soins Financement de l'étude GHICL Référence interne de l'étude RNIPH-2024-03 Service Oto-Rhino-Laryngologie pédiatrique Pathologie étudiée Syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAOS) Tranche d'âge étudiée Enfant Participant Patients Lien associé https://www.ghicl.fr/politique-protection-donnees-personnelles.html Fichiers associés
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